Le carrosse royal s'arrêta devant l'Hôtel des Menus-Plaisirs. La garde suisse se déploya et forma un couloir jusqu'à la porte de l'Hôtel. Une foule assez importante s'était formé autour du Carrosse et appelait le roi, lui criait des choses, mais dans le brouhaha, Louis ne pouvait discernait rien de ce qui était dit. Il leva les yeux sur l'édifice qu'avait fait construire son grand-père en 1745. Il était majestueux, et d'ailleurs parfait pour accueillir les Etats-Généraux, qui se tenait aujourd'hui. Louis s'avança vers l'entrée de l'Hôtel.
A peine eut-il entré dans la salle qu'autour de lui, les chuchotements s'arrêtèrent d'un coup. Il observa les députés des trois Ordres. Il en restait très peu sur les bancs des députés du Tiers-Etat. Et pourtant, Louis et Necker avait décidé une chose qui servirait à faire baisser les tensions. Et qui avantagerai sûrement le Tiers-Etat, d'ailleurs. Louis avait eu du mal à prendre une décision, car la Noblesse fairait pression sur le Roi après cette décision, mais elle était nécessaire à la France.
Il s'avança vers le trône qui avait été préparé au fond de la salle pou lui. A la table des ministres, le duc de Broglie, son Secrétaire d'Etat à la guerre, Monsieur de Barentin, son Garde des Sceaux, et bien sûr, Jacques Necker, Contrôleur Général des Finances. Aux côtés de son trône, Louis aperçu son frère. Les deux ne s'appréciaient pas, car le Duc d'Orléans était à la botte du Parlement de Paris, ennemi juré de Louis et du peuple de France. Le Roi s'assit et fit signe que la séance pouvait commencer. Jacques Necker se leva et entama un discours des plus convaincus. Mais au fur et à mesure qu'il parlait, l'agitation grandissait sur les bancs de la Noblesse. La dernière phrase du discours acheva de semer la discorde :
- Ainsi, Messieurs, le roi et moi-même, Jacques Necker, avons décidés que dans les prochaines séances des Etats-Généraux, le vote par ordre serait aboli et le vote par tête instauré.
Necker se retourna et lança un regard inquiet sur Louis XVI, qui observait la salle s'agitait. Monsieur, le frère du roi, lança un regard furieux à Louis et sortit de la salle, furieux. Il fût suivi par une grande partie des députés de la noblesse et une petite partie des députés du clergé. Ils reviendraient demain pour le vote capital de cette assemblée. Les dés étaient jetés.